Nous devions avoir trois ou quatre ans. C’était en hiver, tous dormaient encore dans la maison, gens et bêtes, que déjà nous étions debout. Quelle lubie avions-nous de nous lever si tôt, vers cinq heures du matin, pour nous installer en chemise, tout au haut du fourneau de molasse encore tiède de la veille. Et là, nous espérions le réveil de maman qui, aussitôt sortie du lit, nous apportait à chacune une tranche de pain couverte de sucre. Et je crois que nous attendions là, le derrière bien au chaud, que la maisonnée se réveille. Les chats se réveillaient les premiers.