Les gouttières

Il vaut la peine d’y consacrer un chapitre. Notre maison était une des rares fermes du canton à avoir un toit de bardeaux. Chaque orage et chaque coup de vent y faisaient des dégâts.

Ainsi donc, après chaque tempête, papa montait sur le toit. Un de nous devait se tenir au galetas muni d’une longue perche et d’un… livre pour les moments creux ! Par une poussée de la perche, il fallait indiquer l’endroit précis des gouttières, visibles seulement dans la pénombre du galetas. Il y en avait parfois des quantités ! Le vent avait beau jeu d’emporter ces vieux bardeaux. Papa passait parfois des heures à boucher les trous. Un beau jour, on remplaça les bardeaux par de belles tuiles rouges. D’un coup, notre maison avait rajeuni de vingt ans. Un peu complexés de notre vieille maison, nous étions fiers de notre nouveau toit.

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