Le banc du jardin

On y a certainement passé les heures les plus lumineuses de notre enfance et de notre jeunesse… hélas… tout a disparu !

Au premier printemps, on s’y trouvait à l’abri des morsures de la bise ; dès le chaud venu, c’était un havre de fraîcheur jusque vers les midis, et les beaux soirs d’été on y savourait une paix sans égal. On y percevait tous les bruits de la nuit : de l’angélus des clochers voisins aux chants des grillons. Il y avait là ce brave poirier espalier qui, en juillet, mûrissait ses poires une à une. On les croquait au fur et à mesure qu’elles se doraient… C’était aussi là, au premier printemps, qu’on cueillait les premières orties et que s’ouvraient les premiers pissenlits. Plus tard, c’était là qu’arrivaient timidement les soupirants du dimanche soir ! Avec la disparition du banc du jardin se sont estompés bien des souvenirs.

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